Le Grand Départ

Qu’il fait bien froid en ce début de jour,
Pavé de plein d’ombres au sol,
Plâtré de grains de gel dans l’air,
Et vitré d’une fine aurore azurine.
La nuit à peine morte, dévoile
Le strident et récurrent ordre
Du jour. La marche à la gêne reprend
À nouveau, dans tous les carrefours.
Rythme assourdissant, contraignant
Mon âme. Mon corps languissant sans repos.
Mes nerfs s’éveillant dans leur stupeur,
De malade vibrant de défauts.
Muscles faibles et cœur en panique ;
Clarté au fond, nettoie ma nausée !
Rose saumon, donne-moi la vie !
Pourquoi faut-il souffrir avant d’être heureux ?
Car ce temps métré, me ceint de tous côtés.
Leurs exigences me broient les côtes.
Ce qui est désiré est que je sois autre ;
Ce n’est ni mon souffle, ni mon gouffre.
Alors je dois faire preuve de grand courage ;
Celui de l’humilité dans l’action,
Vers la fierté. À l’unisson de toi
Humide horizon, réchauffe-moi.

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