Le Sot Sermonné

Allez donc, un pas à faire n'est pas grand-chose ;
Vos jambes sont-elles formées pour l'ankylose ?
Non, marchez de bon, qu'attendre qu'elles pourrissent.
Elles disparaitront. Qu'importe qu'elles glissent !

Mais encore, dites un mot, par frénésie ;
Votre gorge est-elle créée pour l'aphasie ?
Nenni, palabrez avant qu'elle se tarisse.
Elle s'éteindra. Qu'importe qu'elle maudisse !

Son visage, effleurez-le au jeu de l'amour ;   
Vos mains et lèvres naquirent pour ce concours.
Oui, embrassez-la avant qu'elles ne faiblissent.
Elle mourra. Qu'importe qu'elle se salisse !

Vous êtes figé. Quelle peur vous paralyse ?
Et craignez-vous insensé que vos actes nuisent ?
Vous portez trop haut le poids de l'impératif,
Vos impressions sur nos esprits, être chétif.

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